Élection présidentielle de 2018 majorité présidentielle confiante, l’opposition conteste

La majorité présidentielle se dit confiante de gagner les élections prévues au mois de décembre. Mais l’opposition parle de son côté de pro...

La majorité présidentielle se dit confiante de gagner les élections prévues au mois de décembre. Mais l’opposition parle de son côté de processus non transparent, façonné et tronqué en faveur du candidat du pouvoir.



La première cible des critiques de l’opposition est la Céni. La Commission électorale chargée de l'organisation des élections est accusée de jouer le jeu du pouvoir.
"C’est de l’opacité totale, seul le gouvernement dicte sa loi", nous a déclaré Olivier Kamitatu, porte-parole de l’opposant Moïse Katumbi, écarté de la course à la présidentielle.
L'autre élément qui aggrave la méfiance est le refus d'accueillir des observateurs internationaux. Dans une interview qu'il a accordée à la télévision Congo Number one, le porte parole du gouvernement, Lambert Mende, s'est montré catégorique et sûr de lui.
"Jamais, jamais, tant qu’on est au pouvoir, et on le sera encore puisque l’opposition ne s’est pas préparée. Il faut oublier  l’implication de la fameuse communauté internationale dans les processus électoraux comme envoyés spéciaux."



Fallait pas rêver! Joseph Kabila a décidé, Thambwe Mwamba a instruit et la Cour Constitutionnelle a exécuté : comme celle de Moïse Katumbi, la candidature de JP Bemba passe à la trappe. Mais surtout ne pas baisser les bras face à cette N-ième forfaiture.
Mandaté par la SADC, la communauté pour le développement de l’Afrique australe, l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki a dernièrement été récusé par Kinshasa qui estime que son travail représenterait une violation flagrante de la souveraineté nationale. Une affirmation que réfute Olivier Kamitatu, le porte-parole de Moïse Katumbi.
"Ils veulent organiser les élections à huis clos. Je crois que personne n’est dupe de cette volonté de revendiquer une souveraineté dont on pourrait leur attribuer les attributs s’ils avaient développé le pays. Je crois tout simplement qu’ils veulent organiser une vaste tricherie."
De son côté Bruno Lapika, enseignant à l’Université de Kinshasa, analyse le discours politique du pouvoir comme le reflet de son arrogance.
"Ce sont des déclarations péremptoires de tout parti au pouvoir qui croit qu’il a bien ficelé le processus. Et c’est pour cela que les gens qui veulent une transition avant les élections n’ont pas tort. Parce que quand vous laissez quelqu’un qui est au pouvoir organiser lui-même les élections, c’est normal qu’il les gagne."
Face à cela, l’opposition parait bien faible et peine à faire entendre son message. Et ceci d’autant plus que ses deux principaux candidats, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, ne pourront pas se présenter à l’élection présidentielle.

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