Acharnement judiciaire contre M. Katumbi : ”une honte” disent 50 députés et sénateurs à J. Kabila (lettre ouverte)
Dans une lettre ouverte adressée au président de la République lundi 25 juin dernier, 50 députés nationaux et sénateurs dénoncent et condam...
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Dans une lettre ouverte adressée au président de la République lundi 25 juin dernier, 50 députés nationaux et sénateurs dénoncent et condamnent l’acharnement judiciaire sur la personne de Moïse Katumbi Chapwe.
Après avoir appris que le 27 juin prochain, la Cour suprême de justice connaîtra de l’affaire qui oppose le ministère public à M. Katumbi pour recrutement des mercenaires et l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet général de la République sur l’affaire du passeport de Katumbi, ces élus du peuple sollicitent l’implication du chef de l’État quand à ce.
“La tension politique qui prévaut dans notre pays depuis deux ans et plus particulièrement à la veille de prochaines échéances électorales ainsi que l’impact négatif des procédures judiciaires incessantes contre Moïse Katumbi Chapwe tant sur la crédibilité de la justice congolaise que sur la paix civile dans notre pays, nous obligent en tant que législateurs et représentants de notre peuple, de tirer ouvertement la sonnette d’alarme et d’interpeller respectivement le garant du respect de la constitution, du fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions de la République ainsi que de l’unité nationale que vous êtes”, lit-on dans cette lettre.
Pour les 50 députés et sénateurs signataires de cette lettre ouverte, même au temps le plus fort de la dictature de la 2è République, le peuple congolais n’a jamais connu un tel acharnement judiciaire contre un concurrent politique.
“Le procès Katumbi ne sera qu’une honte pour la plus haute autorité politique de l’État que vous êtes, et pour le peuple congolais tout en entier”, poursuit ladite lettre.
Les signataires soulignent en outre que ni la haine contre les adversaires politiques, ni l’ambition personnelle, ni la soif du pouvoir ne peuvent autoriser en démocratie et dans un État de droit, l’acharnement judiciaire des gouvernants contre un citoyen et l’instrumentation des institutions de l’État, en particulier la justice, pour régler les comptes aux adversaires politiques.
“C’est pourquoi, nous vous appelons, monsieur le prédisent de la République, au respect de vos engagements constitutionnels et des clauses de l’accord de la Saint-Sylvestre. La nation qui vous observe vous en saura gré”, conclu la lettre ouverte.
Pas sûr que Joseph Kabila fera droit à leur requête. Lui qui considère avoir été trahi par son ex allié, ne jure que par sa mort politique tant qu’il est encore au pouvoir, d’après certains de ses collaborateurs.
Jephté Kitsita