Le régime congolais de plus en plus isolé en Afrique
Le journaliste du « Monde Afrique » Joan Tilouine analyse la crise congolaise qui redéfinit les rapports de forces régionaux en permettant à...
https://zairenewsplus.blogspot.com/2018/05/le-regime-congolais-de-plus-en-plus.html
Le journaliste du « Monde Afrique » Joan Tilouine analyse la crise congolaise qui redéfinit les rapports de forces régionaux en permettant à certains Etats d’agir au nom de la « stabilité régionale » et de renforcer leur légitimité internationale.
Analyse. C’est un pays stable d’Afrique australe, le Botswana, qui donne une leçon de bonne gouvernance au géant d’Afrique centrale, la République démocratique du Congo (RDC). En marge d’un sommet du Commonwealth, le 19 avril à Londres, le nouveau président Mokgweetsi Masisi, investi deux semaines plus tôt, a critiqué son homologue congolais, Joseph Kabila, toujours à la tête de l’Etat malgré la fin de son dernier mandat en décembre 2016 : « Les tensions montent en RDC. Le président est resté au pouvoir plus longtemps que prévu et il y a de l’agitation. »
Avec deux ans de retard, les élections, encore incertaines, sont censées se tenir le 23 décembre
Cinq jours plus tard, les chefs d’Etat de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), présidée par le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, se sont retrouvés autour de M. Kabila, à Luanda, capitale de l’Angola. Dans les conclusions de ce sommet, l’organisation régionale rappelle son attachement « à la mise en œuvre du calendrier électoral » et à la « tenue des élections pacifiques et crédibles » en RDC. Avec deux ans de retard, les élections, encore incertaines, sont censées se tenir le 23 décembre. Une date qui pourrait être historique, tant elle marquerait la fin de la crise politique et permettrait la première alternance pacifique dans ce pays.
Malgré des pressions diplomatiques et des sanctions économiques ciblées, les Occidentaux, à court d’idées pour maintenir la pression sur le régime de Kabila, semblent avoir atteint leurs limites. Leurs positions sont jugées « humiliantes », « agressives » et « contre-productives » par les diplomates des pays et des organisations de la sous-région, désormais à l’œuvre, avec une approche plus subtile, parfois aussi facilitée par les liens étroits tissés durant les guerres congolaises.
Initiatives régionales
Stratège habile, le jeune président congolais de 46 ans connaît...
Analyse. C’est un pays stable d’Afrique australe, le Botswana, qui donne une leçon de bonne gouvernance au géant d’Afrique centrale, la République démocratique du Congo (RDC). En marge d’un sommet du Commonwealth, le 19 avril à Londres, le nouveau président Mokgweetsi Masisi, investi deux semaines plus tôt, a critiqué son homologue congolais, Joseph Kabila, toujours à la tête de l’Etat malgré la fin de son dernier mandat en décembre 2016 : « Les tensions montent en RDC. Le président est resté au pouvoir plus longtemps que prévu et il y a de l’agitation. »
Avec deux ans de retard, les élections, encore incertaines, sont censées se tenir le 23 décembre
Cinq jours plus tard, les chefs d’Etat de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), présidée par le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, se sont retrouvés autour de M. Kabila, à Luanda, capitale de l’Angola. Dans les conclusions de ce sommet, l’organisation régionale rappelle son attachement « à la mise en œuvre du calendrier électoral » et à la « tenue des élections pacifiques et crédibles » en RDC. Avec deux ans de retard, les élections, encore incertaines, sont censées se tenir le 23 décembre. Une date qui pourrait être historique, tant elle marquerait la fin de la crise politique et permettrait la première alternance pacifique dans ce pays.
Malgré des pressions diplomatiques et des sanctions économiques ciblées, les Occidentaux, à court d’idées pour maintenir la pression sur le régime de Kabila, semblent avoir atteint leurs limites. Leurs positions sont jugées « humiliantes », « agressives » et « contre-productives » par les diplomates des pays et des organisations de la sous-région, désormais à l’œuvre, avec une approche plus subtile, parfois aussi facilitée par les liens étroits tissés durant les guerres congolaises.
Initiatives régionales
Stratège habile, le jeune président congolais de 46 ans connaît...